En Belgique, votre future pension repose sur trois piliers complémentaires. Chacun joue un rôle différent dans votre revenu une fois à la retraite.
Quels sont les 3 piliers de pension ?
Le premier pilier : la pension légale
Le premier pilier est une pension versée par l’État en fin de carrière. Elle permet aux personnes retraitées de conserver un revenu régulier après avoir arrêté de travailler. Son financement repose sur le principe de la répartition, ce qui signifie que les cotisations sont prélevées sur les revenus des travailleurs actuels. Ce système est donc fondé sur la solidarité intergénérationnelle.
Le montant que vous recevrez dépend de votre carrière professionnelle, de votre nombre d’années de travail, de vos revenus et de votre statut (salarié, indépendant ou fonctionnaire).
À noter : en Belgique, l’âge légal de la pension de base est actuellement fixé à 66 ans pour les hommes et les femmes. Il est prévu qu’il passe à 67 ans d’ici 2030.
Le deuxième pilier : la pension complémentaire
Pour compléter votre pension légale, un système de pension complémentaire a été mis en place afin de constituer une épargne additionnelle au fil de votre carrière.
Il s’agit d’un avantage extralégal proposé par l’employeur qui verse des primes auprès d’un organisme de pension. Celui-ci gère les fonds, calcule vos droits et vous les verse à la retraite sous forme de capital unique ou de rente périodique.
Les indépendants disposent également de solutions spécifiques : la Pension Libre Complémentaire pour Indépendants (PLCI), la Convention de Pension pour Travailleurs Indépendants (CPTI) ou l’Engagement Individuel de Pension (EIP). Ces dispositifs permettent à chaque indépendant de se constituer une épargne professionnelle supplémentaire, adaptée à votre situation.
Le troisième pilier : l’épargne-pension et l’épargne à long terme
Ce pilier vous permet de compléter votre future pension grâce à une épargne individuelle bénéficiant d’avantages fiscaux attractifs.
L’épargne-pension se décline en deux grandes formules :
- Les fonds d’épargne-pension, proposés par les banques et également par les compagnies d’assurance dans leurs contrats. Le rendement dépend des marchés financiers et n’est pas garanti.
- L’assurance épargne-pension fonctionne sous la forme d’un contrat auprès d’un assureur. Elle offre un rendement minimal garanti chaque année auquel peut s’ajouter une participation bénéficiaire.
À côté de l’épargne-pension, l’épargne à long terme représente le second produit du troisième pilier. Elle se présente sous la forme d’une assurance-vie individuelle. L’épargne à long terme offre aussi un avantage fiscal, mais il est proportionnel à vos revenus. Le plafond maximal autorisé dépend de votre revenu professionnel mais, contrairement à l’épargne-pension, il existe toutefois un maximum absolu pour tout le monde.
Ce troisième pilier est entièrement volontaire, vous choisissez librement le type de contrat et le montant à épargner chaque année selon vos moyens et vos objectifs.
Pour en savoir plus sur la déduction fiscale (site SPF Finances).
Qui a droit à une pension complémentaire en Belgique ?
Que vous soyez salarié ou indépendant, il existe une solution adaptée pour renforcer votre pension grâce au deuxième pilier :
- Les salariés et fonctionnaires contractuels peuvent être affiliés au plan de pension de leur secteur professionnel ou de leur employeur, lorsqu’un tel plan existe. Tous les secteurs ou employeurs ne proposent en effet pas automatiquement une pension complémentaire.
- Les indépendants peuvent prendre l’initiative de se constituer une pension complémentaire au travers de la PLCI, de la CPTI ou de l’EIP.
L’accès à une pension complémentaire varie donc fortement en fonction du statut professionnel. Il est automatique pour les salariés selon le choix de l’employeur alors qu’il repose sur une démarche individuelle pour les indépendants.
Pourquoi s’intéresser au 2ᵉ pilier de pension ?
Pour les indépendants, le deuxième pilier est indispensable pour garantir un niveau de vie satisfaisant à la retraite. La pension légale est souvent trop faible et ne permet pas de couvrir tous les besoins futurs.
Constituer une pension complémentaire au moyen de la PLCI, de la CPTI ou de l’EIP permet aux indépendants de préparer leur retraite plus sereinement. Ces dispositifs offrent des avantages fiscaux attractifs, dont l’ampleur et les modalités varient selon la solution choisie.
La PLCI se démarque par un avantage fiscal particulièrement élevé, pouvant, dans certains cas, permettre de récupérer jusqu’à environ 70 % du montant épargné sous forme d’économies d’impôts et de cotisations sociales.
Les autres solutions du deuxième pilier, comme la CPTI ou l’EIP, restent fiscalement intéressantes, mais selon des mécanismes et des avantages différents.
L’indépendant est libre de choisir la formule adaptée à sa situation, le niveau d’épargne et la fréquence des versements. Les plafonds tiennent compte du statut et du revenu et peuvent donc représenter une véritable réserve pour la retraite.
De nombreux contrats prévoient un rendement garanti, qui peut être augmenté par une participation bénéficiaire liée aux résultats financiers de la compagnie. Ce capital peut aussi être mobilisé avant la retraite pour financer un projet immobilier, une solution bien plus souple que le crédit classique.
Enfin, certaines formules intègrent des garanties complémentaires : incapacité de travail, maladie ou décès, offrant ainsi une sécurité accrue à l’indépendant et à ses proches.
Le deuxième pilier s’impose donc comme un vrai levier d’optimisation fiscale et sociale tout au long de la carrière.
À quel moment puis-je commencer à épargner pour une pension complémentaire ?
Pour les indépendants, il est conseillé de commencer à épargner le plus tôt possible, que ce soit via la pension complémentaire ou l’épargne-pension et l’épargne à long terme. Ces deux piliers offrent des avantages fiscaux complémentaires et permettent de constituer une épargne progressive pour assurer un niveau de vie confortable à la retraite.
Le deuxième pilier permet de profiter de déductions fiscales sur les cotisations, ce qui en fait une solution intéressante dès le début d’activité. Le troisième pilier, accessible à tous, offre une grande flexibilité sur le montant et la fréquence des versements.
En cumulant ces deux types d’épargne, l’indépendant optimise sa retraite tout en bénéficiant d’avantages fiscaux adaptés. Un démarrage précoce maximise l’effet de capitalisation, mais il reste toujours possible de s’y engager en cours de carrière selon ses besoins et sa situation.

Constituer une pension complémentaire impactera-t-il mon revenu ?
Oui, constituer une pension complémentaire peut avoir un impact sur votre revenu selon la manière dont elle est financée :
- Si elle est financée par votre employeur, c’est un avantage extralégal et votre revenu net n’est pas directement affecté, sauf si une partie du budget salarial est consacrée à la pension au lieu d’une augmentation brute.
- Si vous la financez vous-même, les versements proviennent de votre revenu net. Cependant, vous pouvez bénéficier d’avantages fiscaux et de réductions d’impôts.
Que devient ma pension complémentaire si je décède avant ma retraite ?
En cas de décès avant la retraite, le capital constitué est transmis à vos héritiers ou bénéficiaires et est soumis aux droits de succession en vigueur.
Qu’advient-il de votre pension complémentaire en cas de licenciement ou de démission ?
La pension complémentaire dépend uniquement de la décision de l’employeur. Une fois mise en place, ses modalités sont communiquées aux salariés et elle constitue un avantage extralégal.
Lors d’un départ, le capital reste acquis. Le salarié peut le laisser dans le plan ou le transférer. Sans choix dans le délai prévu, les réserves restent dans le plan d’origine avec possibilité de modifier plus tard.
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